Bureaux d’écrivains : les photos de Jill Krementz

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait un billet sur les bureaux d’écrivains, et en découvrant les photos de Jill Krementz, j’ai immédiatement été séduite par ses portraits en noir et blanc d’écrivains assis à leur table de travail. A l’inverse des images bien connues d’un Hemingway derrière son bureau ou d’une Beauvoir le stylo à la main, les clichés de la photographe américaine ne donnent pas le sentiment d’une mise en scène. L’écriture étant une activité solitaire par excellence, ce sont des hommes et des femmes face à eux-mêmes que montrent les photos de Krementz. On se demande d’ailleurs combien de temps il lui a fallu pour réussir à se glisser dans l’intimité de ces écrivains, et leur faire oublier sa présence. Le plus étonnant, c’est que Krementz ne se considère pas comme une photographe mais plutôt comme une écologiste dont le travail est de photographier les êtres – en l’occurrence souvent des auteurs – dans leur environnement naturel. En veillant justement à ne jamais violer leur intimité. Et elle ne sort son appareil que pour ceux qu’elle admire, ce qui explique, entre autres, la douceur qui émane de certaines de ces images.

George Plimpton

Krementz, qui fut mariée à Kurt Vonnegut, a tiré le portrait de nombreux écrivains durant sa carrière, parmi lesquels Saul Bellow, Tennessee Williams, Tom Wolfe ou Toni Morrison et Stephen King. Ces photos sont extraites d’un livre publié en 1997, The writer’s desk, qui fait apparemment l’objet d’un certain culte parmi les passionnés de littérature. Je n’ai malheureusement pas réussi à trouver tous les portraits contenus dans ce recueil, mais en voici quelques uns, celui de l’écrivain Georges Plimpton (ci-dessus) étant un de mes préférés.

John Updike
Stephen King
E.B. White and Dorothy West

Ecrivains de haut en bas : George Plimpton, John Updike, Stephen King, E.B White, Dorothy West.
Crédit photo : Jill Krementz.

Pour d’autres photos de Krementz, notamment celles présentées lors de l’exposition Writers Unbound, c’est ici.

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